3 bonnes raisons d’opter pour le statut de micro-entreprise (auto-entrepreneur)

Lors de la création d’une entreprise, l’une des étapes les plus importantes consiste à choisir son statut juridique. Parmi les différentes formes existantes, vous pouvez opter pour le statut de micro-entreprise. Voici 3 bonnes raisons de choisir ce statut.

  • des formalités administratives simplifiées pour l’auto-entrepreneur
  • Des obligations comptables allégées
  • L’exonération de TVA

Nous verrons aussi dans cet article plus en détail les charges sociales et impôts pour l’auto-entrepreneur que l’on appelle maintenant micro-entrepreneur.

Les formalités administratives sont facilitées pour l’auto-entrepreneur

Les formalités administratives sont l’un des obstacles auxquels un auto-entrepreneur doit faire face lors de la création de son entreprise. Mais avec le statut de micro-entreprise, ces formalités ont été simplifiées.
En effet, toutes les démarches administratives à suivre qui incombent à une micro-entreprise, ceci va de sa création, à sa modification jusqu’à sa radiation, peuvent s’effectuer en ligne. De ce fait, vous pouvez le faire vous-même sans être accompagné, à condition que vous sachiez bien utiliser internet.
Mais même si vous ne faites pas ces démarches en ligne, elles peuvent se faire gratuitement au greffe du tribunal. Vous devez simplement présenter quelques pièces justificatives.

Les obligations comptables délestées

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Les obligations comptables des auto-entrepreneurs font généralement partie des charges qui alourdissent les entreprises. Avec une société sous le régime du micro-entrepreneur ses obligations sont considérablement réduites.
Effectivement, seules deux obligations comptables pèsent sur les dirigeants d’une micro-entreprise. Il s’agit de tenir un livre de recettes et un registre récapitulatif des achats. Le premier est une pièce comptable qui détaille chronologiquement toutes les recettes de la société. Le second, quant à lui, est un document comptable qui liste les achats réalisés dans le cadre de l’activité de la société.
Mais bien sûr, les micro-entreprises sont également tenues de respecter les règles de facturation classiques.

La TVA est exonérée

Ce troisième point représente l’un des plus grands avantages de la micro-entreprise. En effet, un auto-entrepreneur n’est pas redevable de la TVA à condition qu’il ne dépasse pas un certain seuil de chiffre d’affaires.
Le respect des plafonds de la TVA permet aussi à un auto-entrepreneur d’une micro-entreprise d’éviter une formalité complexe, car il n’est pas soumis à l’obligation de faire une déclaration de TVA. Mais en plus, cela lui permet d’être plus compétitif, car il ne facture pas de TVA à ses clients.
Le seuil de franchise des chiffres d’affaires pour une micro-entreprise exerçant une activité de vente de marchandises, d’objets, de fournitures, de denrées, et pour les prestations d’hébergement est fixé à 85 800 euros par an.
Les prestations de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou les bénéfices non commerciaux sont fixés à 34 400 euros par an.
Le seuil majoré, quant à lui, est à 94 300 euros par an pour la première catégorie de micro-entreprise et 36 500 euros par an pour la seconde catégorie. (chiffres au moment où nous rédigeons ces lignes, renseignez-vous sur les seuils au moment de la création de votre micro-entreprise.

Auto-entrepreneur: charges sociales et impôts

Depuis quelque temps, le régime de la micro-entreprise est devenu de plus en plus populaire. Le fait que la micro-entreprise bénéficie d’un régime simplifié est l’une des raisons de sa popularité. Mais comme toutes les entreprises, les micro-entreprises sont soumises à des obligations fiscales et à des charges sociales.

Les obligations fiscales des micro-entreprises

La micro-entreprise a un régime fiscal qui repose sur deux grandes particularités : il y a la franchise de TVA et le régime d’imposition du micro-entrepreneur.

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La franchise de TVA

Le régime de la micro-entreprise bénéficie d’une franchise de TVA. Autrement dit, une micro-entreprise ne facture pas de TVA à ses clients. Mais cette franchise de TVA est applicable seulement si la micro-entreprise respecte un certain seuil de chiffre d’affaires.
Ce seuil est fixé à 34 400 euros par an pour les prestataires de services relevant de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou des bénéfices non commerciaux.
Et à 85 800 euros par an pour les micro-entreprises exerçant une activité de vente de marchandises, d’objets, de fournitures, de denrées, et pour les prestations d’hébergement.

Le régime d’imposition du micro-entrepreneur

Les micro-entreprises ont le choix entre un régime micro fiscal classique ou un régime fiscal optionnel. Ces deux régimes concernent la déduction des charges sur le chiffre d’affaires. Cette déduction se fait par abattement forfaitaire qui varie selon l’activité exercée.
Pour le régime micro fiscal classique, le taux de déduction est de 34 % pour les professions libérales réglementées, 50 % pour les activités de prestations de services et les professions libérales non réglementées. Celui-ci est de 71 % pour les activités de ventes de marchandises.
Pour le régime fiscal optionnel, le taux de déduction est de 1 % pour les activités de vente de marchandises ou de fourniture de logement. Celui-ci s’élève à 1,7 % pour les activités de prestations de service et à 2,2 % pour les activités libérales. *

*Restez informé des chiffres car ils évoluent chaque année.

Les obligations sociales des micro-entreprises

Pour ce qui est des obligations sociales, les micro-entreprises doivent payer des cotisations sociales et d’autres charges telles que la contribution à la formation professionnelle, la taxe pour frais de chambre consulaire et les charges de fonctionnement.

Les cotisations sociales

Le paiement des cotisations sociales sert à offrir une couverture minimale aux micro-entreprises pour les maladies, la maternité, la retraite de base, les allocations familiales, l’invalidité et le décès. Le taux de cotisation sociale est de 12,8 % pour les micro-entreprises qui exercent une activité de vente de marchandises et prestations d’hébergement. Il est de 22 % pour les autres activités de prestations de services et les activités libérales.

Les autres charges

Le paiement de la contribution à la formation professionnelle ou CFP se fait chaque mois ou chaque trimestre selon l’échéance choisie par l’auto-entrepreneur. Cette contribution est égale à un pourcentage du chiffre d’affaires annuel.
Concernant la taxe pour frais de chambre consulaire, son paiement se fait également chaque mois ou chaque trimestre selon l’échéance choisie par l’auto-entrepreneur.
Cette taxe et la CFP sont prélevées en même temps que les cotisations sociales.